6 façons de réduire son empreinte écologique

Si vous avez suivi un petit peu les derniers articles, je vous ai parlé de l’empreinte carbone, qu’est-ce que c’était, comment c’était calculé, à quoi ça sert de la calculer et surtout pourquoi c’était important de connaître votre empreinte carbone individuelle. Donc je vous invite à aller voir l’article si jamais ce n’est pas déjà fait.

Dans cet article, je vais vous donner cinq moyens de vraiment diminuer son empreinte carbone, le bilan carbone que vous avez eu si jamais vous l’avez fait. Si vous ne l’avez pas fait, faites-le. Et puis, ça vous permettra de voir aussi votre évolution et de remettre un petit peu en perspective votre mode de vie actuel.

Je suis Julie du blog cheminsverts.org, sur lequel on vous donne toutes nos astuces et nos conseils pour vous aussi adopter un mode de vie durable et responsable. Donc déjà, je vous donne cinq moyens. Si vous allez voir, c’est des moyens un peu larges parce que je ne peux pas vous donner une liste précise avec 10 000 actions à faire. Il y a tellement de choses que vous pouvez faire au quotidien.

Là, je vais vous donner cinq, disons, domaines où là, vous avez du travail à faire.

1. Changer son alimentation

Le premier domaine, c’est l’alimentation, donc sans surprise. Aujourd’hui, on a un mode de vie, on a des modes de vie qui sont très riches, qui sont très gourmands en ressources, en plein de choses. L’alimentation en fait partie. Et la première chose que vous pouvez faire pour vraiment réduire votre emprunt de carbone, c’est diminuer drastiquement les produits animaliers dans votre alimentation et donc adopter un régime végétarien ou végétalien, voire végétalien.

Je sais que ce n’est pas facile parce que vous parlez à une ancienne carnivore, à une ancienne fan de barbecue, quand tu me disais côte de bœuf, bah, ouhou ! Mais alors qu’aujourd’hui, je ne mange absolument plus de viande, absolument plus de poissons, j’ai diminué drastiquement les produits animaliers. Même les œufs et tout ce qui est produit laitier, yaourt, lait, etc. Le beurre, tout ça, je n’en mange presque plus. Ou j’en mange que si, bah, je n’ai pas d’autre choix.

Mais j’essaye de végétaliser mon assiette. Il y a certaines personnes qui peuvent trouver ça extrême, qui peuvent se dire oui, mais ça ne sert à rien. Mais en fait, ce qu’on ne sait pas, c’est que derrière l’industrie animale, je parle de l’industrie animalière aujourd’hui, on consomme une quantité de ressources, mais qui est inouïe, pour à la fois parquer les animaux, mais aussi pour les nourrir, parce qu’il faut bien les nourrir pour produire de la viande. Et en fait, ce qu’on fait, tout simplement, c’est qu’on va déforester. On déforeste pour faire pousser l’alimentation des animaux, donc pas de l’alimentation qui nous est destinée, mais pour les animaux. Et c’est des animaux qui, en plus des questions d’éthique, tout ça, son parquet, son prême de laisser apprendre la place.

En fait, il y a plein de raisons pour lesquelles, d’un point de vue environnemental, mais aussi d’un point de vue éthique, ce n’est pas soutenable. Et rien que du point de vue environnemental, même si on voulait produire de manière éthique l’animal à un bien-être, qu’on le laisse grandir tranquillement, qu’il est bien nourri, que ceci, que cela, ça voudrait dire qu’il faudrait 10 fois plus d’espace, en fait, que l’on utilise déjà actuellement, parce qu’actuellement, on est dans une agriculture qui est intensive. Et les personnes qui se leurrent à se dire « oui, mais moi, je mange de la viande bio, machin et tout », c’est pareil.

Aujourd’hui, on est dans une ère d’agriculture intensive et il n’y a pas que ça. C’est le modèle actuel, c’est la société actuelle. Donc, se leurrer à imaginer le petit élevage de vaches, Marguerite dans sa prairie, qui vit sa vie tranquille avant d’être abattue, ça, c’est faux, en fait. C’est juste un rêve, c’est un peu un mensonge. Et c’est pour ça que, vraiment, réduire son assiette animal, c’est très important, parce que ça permet de diminuer tout ce qu’on consomme en ressources derrière pour produire, en fait, pour vraiment produire ces produits animaliers-là.

2. Placer son argent autrement

Savez-vous que votre épargne sert à financer des projets privés extrêment émetteurs de CO2 ?

Les banques financent des extrations minières, des forrages pétrolier tout autres sortes d’activités destructrices pour l’environnement.

Plusieurs banques éthiques ou éco-responsables (https://www.spendways.com/fr/selection/ecobanque) on fait le choix d’exclure tout investissement dans ce type d’industrie. J’ai donc personnellement fait le choix de placer mon épargne dans une de ces écobanques pour réduire drastiquement mon bilan carbone.

3. Changer sa manière de se déplacer

La troisième chose à faire, c’est revoir vos déplacements. Alors là, c’est au sens large, mais en particulier, il y a deux choses que vous pouvez faire pour vraiment revoir vos déplacements. C’est, un, la viande, c’est terminé. Et deux, la voiture.

Alors, je vais revenir sur le un, quand je dis l’avion, c’est terminé. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, prendre l’avion pour faire des sauts de puces, pour faire un week-end, pour faire des vacances d’une semaine ou deux semaines à l’autre bout du monde, ce n’est pas soutenable. Alors, oui, vous aimez les voyages, oui, voilà, ça vous fait vibrer, etc. Mais ce n’est pas soutenable, en fait.

Les escapades à Bali, quatre fois par an, ou aller en week-end en Europe, alors, vous pouvez, en prenant l’avion, alors, vous pouvez très bien prendre un train, oui, ça met plus de temps. Ce n’est pas soutenable. Parce qu’en fait, même si vous avez un mode de vie zéro déchet, écologique, toute l’année, votre seul trajet en avion pour vos trois jours là de week-end ou vos cinq jours de vacances, eh bien, il explose le budget carbone de votre année entière. Et ce n’est pas compensable, en fait. Et il faut arrêter de se dire « oui, mais moi, oui, je prends l’avion, mais bon, ce n’est pas très grave », parce que c’est le seul truc où j’ai envie de dire J’ai déjà fait une vidéo sur le fait d’être écolo et imparfait et les dissonances cognitives, je vous mettrai un lien là. C’est vrai qu’il faut se lâcher la grappe sur certains trucs, parce qu’il y a des trucs qui n’ont pas un impact dingue.

Mais là, l’avion, on parle d’un ordre de grandeur qui n’est pas du tout pareil. On parle d’ordre de grandeur assez inouï. Et clairement, votre aller-retour, je ne sais pas si vous allez à New York, si vous allez en Asie, si vous allez même dans l’Est de l’Europe, eh bien, votre aller-retour en avion, un vol, en fait, de neuf ou dix heures, il expose votre budget carbone. Et si, et encore pire, si vous êtes habitués à faire plusieurs vols dans l’année pour faire des petits week-ends, pour prendre l’avion pour aller au Portugal, pour prendre l’avion pour aller en Espagne, pour prendre l’avion pour aller à Londres, pour aller à Prague, pour aller je ne sais pas où, et que vous faites ça, je ne sais pas, aller quatre, cinq fois dans l’année, eh bien, c’est fini. Votre budget carbone est explosé.

Alors, je dis ça sur un ton assez moralisateur. J’en ai conscience. Mais parce que nous aussi, on adorait voyager et c’est une décision qu’on a prise, c’est qu’on ne prendrait plus l’avion, à part si c’est pour du très long cours. Ça veut dire que si, en fait, on se déplace à un endroit et qu’on y reste plusieurs mois, en fait, voire plusieurs années, parce que ce n’est plus possible aujourd’hui de faire des sauts de puces, ce n’est pas soutenable. Ce n’est pas dans un monde aujourd’hui qui est victime du réchauffement climatique où on sait que dans même pas 50 ans, clairement, on va y avoir des dégâts, enfin, des trucs qu’on ne pourra plus vivre comme aujourd’hui, en fait. Que tout le monde qu’on connaît aujourd’hui, le monde, la nature qu’on connaît, se sera écroulée si jamais on ne fait rien. Prendre l’avion pour faire des sauts de puces, ce n’est pas possible, en fait. Tout simplement, ce n’est pas possible. Et donc là, il faut vraiment revoir ces déplacements là-dessus et choisir de faire autrement. Et oui, pour certains, ça va devoir être se priver, mais c’est aussi déconstruire ce que vous connaissez et de comprendre aussi les enjeux qu’il y a derrière. Pour ce qui s’agit de la voiture, eh bien, c’est de diminuer son utilisation.

Alors, je sais que c’est compliqué parce qu’en France, on est très attaché à notre voiture. Je crois que c’est plus de la moitié des personnes qui habitent à même pas trois kilomètres de leur boulot, ils vont en voiture. C’est un peu le paradoxe du je vais faire mes courses au magasin bio d’à côté, qui est à deux kilomètres, mais j’y vais en gros SUV. C’est un peu… Voilà. La voiture, c’est pareil. D’une part, ça consomme des énergies fossiles, donc tout ce qui est pétrole, forcément, essence, gasoil, etc. Il y a les émissions de carbone derrière. Mais il y a surtout qu’aujourd’hui, en fait, c’est devenu un mode de déplacement qui est le plus commun, en fait, à tel point qu’on s’en sert même pour faire des fois, mais voilà, même pas deux kilomètres, on s’en sert.

La plupart des gens, dans leur quotidien, leurs activités, elles sont à moins de dix kilomètres de chez eux. Et concrètement, dix kilomètres, il n’y a pas forcément besoin d’une voiture. On peut prendre des transports en commun, on peut prendre le train. Enfin, s’il y a des trains, on peut prendre le vélo, on peut marcher si ce n’est pas très loin. Oui, ça demande des contraintes supplémentaires. Enfin, ce n’est pas des contraintes, ça demande des ajustements, tout simplement, ça demande des changements d’habitude, mais des changements d’habitude qui sont nécessaires. Et ça, vous pouvez revoir vos déplacements.

C’est vrai que nous, on a vraiment diminué beaucoup la voiture. On prend essentiellement le vélo et à pied maintenant. Quand on a besoin de faire une longue distance, on prend le train. C’est quand même beaucoup moins d’émissions que l’avion ou que la voiture.

Mais voilà, si vous faites des déplacements en voiture, au moins, faites du covoiturage, prenez danger avec vous, surtout pour le travail, faites du covoiturage. Si jamais c’est un déplacement qui n’a même pas deux kilomètres, prenez vos pieds ou prenez un vélo. Ça ira aussi vite. Mais voilà, il faut apprendre à se détacher de ce modèle qu’on a aujourd’hui, que la voiture est là, toute puissante, etc. Parce que ce n’est pas soutenable, tout simplement.

Et attention, la voiture électrique n’est pas une solution. Voilà, c’est trop compliqué pour vous expliquer ça dans cette vidéo. Ce n’est pas le but. Mais sachez bien que ne vous donnez pas bonne conscience en ayant une voiture électrique parce que les batteries, il faut les fabriquer parce que l’électricité, il faut qu’elle vienne de quelque part. Et donc forcément, derrière, il y a un impact écologique et que des fois, votre voiture électrique, elle aura un plus gros impact que votre voiture normale.

4. Déconsommer

La quatrième chose, c’est d’apprendre à déconsommer. Déconsommer, ça veut dire apprendre à ne plus acheter plein de choses, ne pas consommer compulsivement, ne pas avoir des biens tout le temps qui soient neufs, de ne pas devoir reproduire des choses. Mais en fait, c’est apprendre à consommer moins, mais mieux, apprendre à gérer aussi ces déchets qui sont derrière. C’est apprendre à gérer aussi, à réutiliser ce qu’on a déjà, à avoir une certaine sobriété dans son mode de vie.

Et donc, c’est tout ce qui tend vers le zéro déchet, vers le minimalisme, vers la déconsommation. C’est vraiment commencer, d’ores et déjà, maintenant, à vous mettre dans un processus de déconsommation parce qu’acheter un t-shirt neuf aujourd’hui, ce n’est pas anodin. Derrière, il y a une industrie textile qui pollue énormément, qui a des conséquences aussi sociales et environnementales. Acheter un téléphone, un smartphone neuf, ce n’est pas anodin non plus. Ça a aussi, pour les mêmes raisons, ça a des conséquences. Acheter des meubles neufs, c’est pareil. En fait, il y a plein de choses. Je parle de tout ce qui est neuf, tout ça, mais en fait, parce qu’il y a plein de choses qui sont d’occasion et qu’il suffit de s’en resservir et que ça aide vraiment à diminuer l’impact. Mais c’est aussi déconsommer, c’est déconsommer plein de choses.

En fait, quand je dis déconsommer, ça pourrait être aussi déconsommer de tout ce qui est numérique, déconsommer de tout ce qui est médias. C’est juste, mettez-vous dans une démarche de déconsommation parce qu’en fait, on va être obligés de le faire bientôt. On ne pourra plus consommer comme on fait aujourd’hui. Donc, plutôt, vous vous imitez et mieux c’est, tout simplement.

5. Revoir son habitat

Le cinquième conseil, c’est de revoir votre habitat.

Quand je dis revoir un habitat, ça veut dire qu’il y a plusieurs choses. La première chose, c’est bien sûr, c’est ce que votre habitat va consommer en termes d’énergie et de ressources. Donc là, j’en parlerai juste après. C’est aussi mon cinquième point. Mais il y a aussi votre habitat en tant que tel. C’est-à-dire que si vous avez une maison énorme et que vous vivez à un ou à deux dedans, ce n’est pas soutenable en termes d’émissions de gaz à effet de serre.

La maison, si elle doit être chauffée, elle doit être chauffée. Donc, vous la chauffiez pour un ou deux, vous allez la chauffer pareil. Même en termes de construction, faire construire des grosses maisons pour des petites familles ou des choses comme ça, ça n’a plus trop de sens aujourd’hui. Surtout la construction neuve.

Donc voilà, c’est aussi revoir son mode d’habitation. Est-ce que ça vaut vraiment le coup que j’emménage dans un appart qui fait 100 mètres carrés ? Est-ce que ça vaut vraiment le coup, si on n’est que deux, d’avoir une maison de 150 mètres carrés ? Est-ce que ça vaut vraiment le coup de faire construire une maison ? Ce genre de choses.

Et puis, du coup, ça va de pair avec mon sixième conseil.

6. Revoir sa consommation d’énergie

Mon sixième conseil est de revoir votre consommation en termes d’énergie et ressources.

Donc là, je parle de tout ce qui est électricité, eau, gaz, etc. C’est lié à la maison. Mais en fait, tout ça, ça touche à ce qui est autonomie.

En fait, autonomie, parce que bientôt, il va falloir savoir être un peu autonome, parce que tout simplement, si on ne change pas le cap actuellement de nos émissions, il n’y en aura plus, tout simplement, de ces énergies-là. Et puis, c’est surtout pour se rendre compte à quel point on les utilise.

Parce que quand vous allumez la lumière, quand vous branchez votre téléphone portable pour le charger, l’électricité, elle est là. Mais vous ne vous posez pas la question de comment est produite cette électricité ? D’où elle vient ? Qu’est-ce qui a été mis derrière pour qu’elle arrive jusqu’à moi ? Souvent, c’est des industries qui sont polluantes, des industries qui sont dangereuses, des industries qui posent souci.

Mais aujourd’hui, on n’a pas forcément d’autres solutions. Quand vous ouvrez votre robinet, vous ne vous posez pas la question de quand on ouvre le robinet, il y a de l’eau qui coule. Quand je tire la chasse d’eau, il y a de l’eau. Surtout, en plus, c’est de l’eau potable. Tout ça, on ne se pose pas la question. Et on ne se pose pas la question quand on prend une douche de 10 minutes, il y a combien de litres d’eau qui se sont écoulés. Sauf que cette eau-là, elle est précieuse, en fait.

Ces ressources en eau-là, elles sont précieuses. Et la production de l’électricité, elle est précieuse. Et c’est pour ça que revoir votre consommation, alors ça veut dire aussi savoir mesurer votre consommation. C’est aussi un pas de plus pour vous, pour diminuer votre entrain de carbone, parce que tout ça, c’est le global. Ces cinq conseils que je viens de vous donner, ça vous permet de vous mettre dans un état d’esprit de réduction. Et forcément, ça va vous amener vers d’autres pistes pour réduire concrètement cette empreinte carbone.

Mais voilà, si vous vous intéressez à votre alimentation, à votre manière de consommer, à votre manière de vous déplacer, à votre manière de consommer de l’énergie et des ressources, à votre manière d’être là, en fait, sur Terre, tout simplement, eh bien, vous allez réduire vraiment concrètement cette empreinte carbone.

Nous, c’est comme ça qu’on a fait. On a fait par entonnoir. On a commencé par ce qui nous paraissait le plus simple à faire. Par exemple, pour l’alimentation, ce qui était le plus simple, c’était de passer à des choses plus végétales, de retirer la viande. Puis après, on avait retiré le poisson. Puis après, on a diminué le produit laitier. Puis voilà, et ainsi de suite. Pour la consommation, c’est pareil.

Il faut faire petit à petit. Mais forcément, ça va vous ouvrir des portes et ça va vous mettre dans un schéma de déconsommation. Et après, vous allez voir que c’est des habitudes à prendre et que cette sobriété, on l’atteint et ce n’est pas une privation. Et je le redis, on ne se prive pas. On ne se prive pas. On n’a pas un mode de vie où on se contraint. Bien sûr, par contre, pour revenir sur le point de l’avion, ben voilà, si votre… Si vous vous vibrez que pour prendre l’avion par l’autre bout du monde, je dois vous dire que là, ouais, il va falloir faire quelque chose parce que ça ne va pas être possible.

Conclusion

Voilà, c’est tout pour ces cinq conseils. Comme je vous l’ai dit, c’était des conseils un peu larges, mais parce qu’il faut ces cinq catégories qui sont importantes. Moi, ce que je vous conseille de faire, du coup, c’est d’aller voir le blog parce qu’à l’intérieur de ces catégories, on a plein de conseils plus détaillés, notamment sur l’alimentation, consommer différemment, etc. Et puis, si vous ne l’avez toujours pas fait, calculez votre emploi de carbone pour savoir, avoir un peu un suivi de comment la diminuer petit à petit.

Julie Amon
Written by

Julie Amon

Julie est auteure pour Chemins Verts. Elle est également membre de plusieurs associations qui viennent en soutien des actions pour l’environnement.